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Le Nicaragua et sa géographie

Geographie

Les reliefs

Le Nicaragua a l’avantage d’offrir aux voyageurs des paysages plus que variés. Allant des côtes Pacifique et Caraïbes aux couleurs cartes postales, jusqu’au centre du pays avec un dégradé plus humide de couleurs de forêts.

 

Les côtes Pacifique et Caraïbe du Nicaragua sont des plaines côtières naturellement au niveau de la mer. Au Sud, à la frontière avec le Costa Rica, les terres sont davantage marécageuses. Les paysages prennent de la hauteur progressivement vers la chaine centrale du pays. Les terres centrales du Nicaragua sont d’une altitude moyenne de 600 m.

 

Parmi les reliefs les plus accentués, on y trouve deux chaines de monts: La cordillère des Maribios, qui est la chaine de volcans qui émerge de la plaine du bord de l’océan Pacifique jusqu’à la lagune de Xolotlan aux abords de Managua. Cette cordillère monte jusqu’à 1700m d’altitude avec le volcan San Cristobal.

 

Le point culminant du Nicaragua est le point Mogoton, qui domine à presque 2 450 mètres et s’inscrit dans la chaine montagneuse la plus élevée du pays (environ 2 000 mètres) : la Cordillère Isabelia. Ces montagnes se situent à la frontière entre le Honduras et le Nicaragua, où les terres sont plus élevées et plus fraîches.

 

Les volcans

Sur le territoire du Nicaragua se trouvent plus d’une vingtaine de volcans. Cela s’explique par sa situation géographique, qui au centre de l’arc volcanique d’Amérique centrale, plus précisément dans la ceinture de feu du Pacifique. Excepté deux qui sont un peu plus à l’Est, tous se situent sur une ligne parallèle à l’océan Pacifique, sur la côte Ouest, depuis la frontière avec le Honduras jusqu’à celle avec le Costa Rica. Au Nord Ouest, le golfe de Fonseca, qui équivaut à la séparation entre le Honduras, le Salvador et le Nicaragua, est dominé par les restes du volcan Cosigüina (872 mètres). Anciennement d’une hauteur de 4 376m, après l’une de ses plus violente éruption en 1835, elle est tombée à 845 mètres. Aujourd’hui le cratère du volcan abrite une lagune où il est possible de se rendre.


Plus au Sud, entre Chinandega et Léon se trouve la chaine des Maribios longue de 60 km où vous pourrez aller explorer entre autres :

– Le San Cristobal, l’un des plus hauts du Nicaragua avec ses 1 745 mètres d’altitude
- Le Telica (1 061 mètres), peut-être l’un des volcans les plus actifs du Nicaragua, avec des émanations constantes de gaz et de vapeurs. L’ascension est possible, ainsi que d’y passer la nuit pour assister au spectacle de la lave bouillonnante.
– Celui à l’aspect lunaire et pourtant l’un des plus bas du pays c’est le Cerro Negro. Ce nom lui a été donné pour la couleur de son sable, sa dernière éruption date de 1999. La grimpe y est relativement facile, et sa descente unique au monde : en board !
– le Momotombo (1 297 mètres) ne vous laissera pas pénétrer sur son territoire, il est en effet fermé depuis quelques temps car il est constamment actif. Entre les villes de Masaya et Granada se trouvent d’autres volcans, proches géographiquement mais aux environnements tout à fait opposés.
– Le volcan Mombacho (1 344 mètres), celui au micro-climat qui renferme la dernière forêt tropicale humide au monde, c’est sur ses flancs que se cultive l’un des meilleurs café du Nicaragua. Sa dernière éruption forma 350 îlots dans le lac Nicaragua : les isletas.
– Le volcan Masaya (635 mètres) est surement l’un des plus visités du Nicaragua, avec son lac de lave surnommé « Boca de Infierno » (bouche de l’enfer), où d’anciens sacrifies humains étaient faits pour calmer la colère des dieux pré-colombiens. En effet c’est depuis le bord de son cratère que vous pouvez observer la lave bouillonnante et sentir les fumerolles qui témoignent de la vivacité du volcan.
– Le volcan d’Apoyo, aujourd’hui appelé Laguna de Apoyo car son ancien cratère est aujourd’hui rempli d’eau et est devenu un haut lieu de baignade dominical.
Au milieu du Lac Nicaragua se trouve l’île d’Ometepe, une île formée par deux volcans :
– Le Concepcion (1 700 mètres) à la forme conique casi-parfaite et qui reste très actif. Son ascension est raide, le guide obligatoire car plus d’un s’y sont perdu.
– Le volcan Maderas (1 394 mètres), aux flancs recouverts de plantation de café et de bananiers, abrite en son cratère une lagune. Ses eaux sont thermales et sont réputées pour leur bienfait de jeunesse: on peut y accéder un peu plus bas aux bassins de Ojo de Agua.

 

Les plages

Entre la côte Pacifique et la côte Caraïbes, les endroits pour se baigner et s’émerveiller sont nombreux.
La côte occidentale du Nicaragua est baignée par l’Océan Pacifique, où les plages sont plus mouvementées, les vagues plus fortes, les pentes plus accentuées, et les courants plus dynamiques. De ce fait, cette côte est réputée pour les sports nautiques tels que le surf et le kite-surf. Ses plages sont fameuses pour le dégradé de couleurs qu’offre son sable. En effet, au Nord, en face de Leon on y trouve les plages de Poneloya ou Las Peñitas où le sable y est noir du à la présence de terrain volcanique. Un peu plus au Sud, on y trouve des plages un peu moins fréquentées où la présence humaine y est même beaucoup plus limitée comme la Boquita ou Las Salinas, où le sable est bien plus clair.
Bien que connue comme l’endroit le plus en vu sur la côte Pacifique, San Juan Del Sur, niché dans une baie, a gardé son âme de village de pêcheurs. Au sud et au Nord de San Juan del Sur se trouvent de merveilleuses plages propices à la détente et au surf. Parmi les plus belles où les hébergements sont les moins nombreux, on pourra citer Playa Hermosa, Playa Madera, Playa Majagual, et Playa Marcela. Vers la frontière avec le Costa Rica, vous trouverez des plages qui sont également les lieux de ponte favoris des tortues de mer : Playa El Coco et Playa La Flor. Puis, tout en continuant vers le sud, le petit village d’Ostional est le dernier avant de passer la frontière avec le Costa Rica, avec une plage grandiose.

Du côté Caraïbe, la côte est beaucoup moins peuplée mais les plages ont un décors carte postale, un sable blanc à le confondre avec du sucre, une eau cristaline et turquoise comme celle d’une piscine et des dizaines de cocotiers aux courbes qui vous invitent à la détente. En partant du Nord jusqu’au Sud, vous pourrez vous laisser tenter par les villages aux sonorités anglaises, où vivent les nouvelles générations d’anciens esclaves antillais aux traits plus afro qu’amérindien : un peuple nommé Moskitos. Un arrêt à Bluefields pour observer la ville, plus un autre à la lagune des Pearl Keys pour une ambiance de paradis. Néanmoins, pour vous isoler encore plus du monde, vous pourrez fuir jusqu’aux Corn Islands. La plus grande, Big Corn Island est située à 75km du continent, et la petite à une heure de bateau plus au large. Sur Little Corn Island, pas de voitures, pas de bruit. Uniquement le bruit des vagues, le vent dans les cocotiers, et la chaleur du soleil sur votre peau. Entre le vert des palmiers, le blanc du sable et le bleu de l’eau, le trio de couleurs qui nous font voyager. Néanmoins, pas de quoi s’ennuyer, les activités ne manquent pas : plongée sous marine, snorkeling, observation de la faune et de la flore, dégustation de rhum, barbecue de langoustes.

 

Les forêts tropicales et réserves naturelles

Au Nicaragua, les espaces naturels représentent une superficie de presque 6 millions d’hectares, soit près de 30% de la superficie du pays entier. Ce chiffre estimatif regroupe le paysage forestier qui est composé à majorité de forêt tropicale, humide ou sèche et de mangrove. Au total, le Nicaragua possède 71 réserves protégées, qui représentent au total 17% du territoire (soit 2.2 millions d’hectares).


Les deux réserves les plus emblématiques du Nicaragua sont la réserve biologique d’Indio Maiz sur le rio San Juan, et la réserve de biodiversité de Bosawas.

La réserve de la biosphère de Bosawas dans le Nord est située dans la partie des territoires autonome Caraïbe Nord. Sa surface est impressionnante puisque la réserve s’étend sur plus de 2 millions d’hectares. Cette réserve a été déclarée Réserve de Biosphère par l’Unesco en 1997, car on estime qu’elle contient 10% des espèces de la planète. C’est la réserve la plus importante du Nicaragua, d’Amérique centrale et la 3ème au monde. Elle était anciennement considérée comme le poumon des Amériques, mais depuis les années 2000 elle a été déboisée, et est aujourd’hui en danger.

 

La réserve d’Indio Maiz représente près de 264 000 hectares et est la seconde réserve la plus importante du pays. Elle se trouve en partie dans le territoire autonome du Sud. Elle est également en grand danger car elle subit près de 60 à 70% de déforestation et de nombreuse exactions chaque années, dans les territoires n’appartenant pas aux territoires indigènes Rama et Kriol. Elle est tout de même considérée comme la mieux conservée du Nicaragua.


Le Nicaragua compte d’autres réserves:

La réserve naturelle de Los Guatuzos qui se situe le long de la frontière avec le Costa Rica couvre près de 437 km². Cette réserve est peu visitée et abrite pourtant plus de 18 rivières, dont la majorité sont navigables et proviennent du Rio San Juan, elle possède entre autre l’une des plus grandes concentrations d’oiseaux tropicaux.


Le Parc National du volcan Masaya, qui entoure le volcan sur 54 km² est l’un des plus visités de jour comme de nuit. En effet, en plus d’offrir un spectacle extraordinaire la nuit avec l’observation de son lac de lave, la journée vous pourrez parcourir plus de 20km de sentiers à la recherche des nombreuses espèces d’oiseaux, par exemple les perruches vertes qui vivent à proximité du cratère.

La réserve naturelle de Miraflor culmine à 1700m d’altitude aux alentours d’Esteli et s’étend sur plus de 254km². Elle couvre plus de 3 climats différents avec des végétations allant de la forêt sèche, la forêt tropicale et humide et la forêt de conifères.

 

La réserve de La Flor est un refuge qui couvre une superficie de 56km² de forêt tropicale et sèche sur les bords de l’Atlantique. Cette zone est déclarée comme protégée principalement pour être le lieu de ponte favori des tortues de mer chaque année. Pour éviter le braconnage des œufs, les gardiens de la réserve les récupère et 45 jours après la naissance les remette à l’eau dans leur espace naturel.

 

Cette liste n’est qu’un petit aperçu de ce que l’on peut découvrir ici, nous pouvons citer également les réserves suiantes: La réserve El Chocoyero, la réserve du volcan Cosiguina, la réserve du volcan Maderas, la réserve de la Selva Negra, la réserve Miraflor, la réserve de Peñas Blancas, les lagunes du Mombacho et la lagune d’Apoyo, la réserve de l’ile Juan Venado, le canyon de Somoto et bien d’autre.

 

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